sábado, 7 de febrero de 2009

AUTO AFFECTION SOLEIL

Qu’est-ce que ce serait le troisième genre ? Là, Lawrence abonde. En termes abstraits, ce serait une union mystique. Toutes sortes de religions ont développé des mystiques du soleil. C’est un pas de plus. Van Gogh a l’impression qu’il y a un au-delà qu’il n’arrive pas à rendre. Qu’est-ce que c’est que cet « encore plus » qu’il n’arrivera pas à rendre en tant que peintre ? Est-ce que c’est ça les métaphores du soleil chez les mystiques ? Mais ce ne sont plus des métaphores si on le comprend comme ça. Ils peuvent dire à la lettre que Dieu est soleil. Ils peuvent dire à la lettre que « je suis Dieu ». Pourquoi ? Pas du tout qu’il y ait identification. C’est qu’au niveau du troisième genre on arrive à ce mode de distinction intrinsèque. C’est là qu’il y a quelque chose d’irréductiblement mystique dans le troisième genre de connaissance de Spinoza : à la fois les essences sont distinctes, seulement elles se distinguent à l’intérieur les unes des autres. Si bien que les rayons par lesquels le soleil m’affecte, ce sont des rayons par lesquels je m’affecte moi-même, et les rayons par lesquels je m’affecte moi même, ce sont les rayons du soleil qui m’affectent. C’est l’auto-affection solaire. En mots, ça a l’air grotesque, mais comprenez qu’au niveau des modes de vie c’est bien différent. Lawrence développe ces textes sur cette espèce d’identité qui maintient la distinction interne entre son essence singulière à lui, l’essence singulière du soleil, et l’essence du monde.